Bonjour
Oui, vous avez plutôt raison. Je serais un royaliste espérantiste, je pourrais effectivement approuver ces deux listes. C’est d’ailleurs ce que j’indiquais finalement dans mon dernier paragraphe.
Et je serais comptabilisé comme ayant donné une demi-voix à l’Alliance royale et une demi-voix à EDE, et non une voix à l’un et une voix à l’autre (ou, avec la méthode par 100 voix, je pourrais donner par exemple 70 voix à Alliance royale et 30 voix à EDE si je me sens plus royaliste qu’espérantiste).
Donc quand vous écrivez « l’on devrait pouvoir le soutenir sans pour autant que cela ne fasse baisser le pourcentage obtenu par une autre liste qu’on soutient aussi. », là je ne vous suis pas ; c’est nécessaire et même absolument nécessaire qu’il y ait un principe de vase communicant ; il faut que tous les électeurs aient la même puissance de vote, par esprit d’égalité, et pour éviter de favoriser les fausses dissidences.
Pour clarifier :
Vote par approbation :
-j’approuve l’Alliance royale : je décompte une voix
-j’approuve AR et EDE : une demi-voix chacun
Vote par points (ou voix, mettons 100) : je les répartis comme je veux, par exemple :
-100 voix pour AR, 0 pour EDE
-70 pour AR, EDE 30
-AR 50, EDE 50
Mais pas :
-100 AR, 100 EDE
Supposons deux listes, A qui a la faveur de 60 électeurs et B qui a la faveur de 40 électeurs.
Supposons enfin que le parti B éclate en deux listes, B1 et B2.
Alors vote par approbation pour 10 sièges à pourvoir, il serait logique que A ait 6 sièges et les listes B1 et B2 ensemble 4 sièges :
La bonne méthode :
60 électeurs approuvent A
Mettons, 25 électeurs approuvent B1 et B2
10 approuvent B1
5 approuvent B2
Alors A : 60x1=60
B1 : 25x0,5+10x1=22,5
B2 : 25x0,5+5=17,5
A 6 sièges, B1 2 sièges, B2 2 sièges
La mauvaise méthode :
60 électeurs approuvent A
Mettons, 25 électeurs approuvent B1 et B2
10 approuvent B1
5 approuvent B2
A : 60
B1 : 25+10=35
B2 : 25+5=30
Soit A 5 sièges, B1 3 sièges, B2 2 sièges → A a perdu sa majorité absolue et on a des résultats qui ne ressemblent à rien
Benoît