Choix du chef des églises catholiques orientales

Mon sujet sur l’élection papale m’a fait penser qu’il y avait certains cas intéressants de choix des chefs des églises catholiques orientales qui bénéficient parfois de l’autonomie par rapport au Pape.
Si l’on ne va pas s’attarder sur les modalités les plus simples (par exemple le Pape choisit directement le chef), en revanche certaines modalités sont originales :
L’élection du chef de l’Eglise peut être réservé à un collège électoral restreint, le Pape se cantonnant à une ratification. L’originalité est un mélange entre l’élection et le tirage au sort. Dans une de ces églises (laquelle, je n’en sais rien), chaque membre du collège électoral décide de voter pour un, et un seul, candidat. Alors - et c’est là que cela devient intéressant - les noms des trois candidats ayant obtenu le plus de votes sont placés dans trois enveloppes, les enveloppes sont mélangées dans un récipient quelconque, le récipient est placé sur l’autel, et un enfant, les yeux bandés, vient piocher au hasard une enveloppe, la personne portant le nom contenu dans cette dernière est désignée le chef.

C’est ainsi une sorte de compromis, d’entre-deux entre le tirage au sort pur et l’élection pure. Bien sûr, ce mode d’élection ne peut fonctionner que dans un groupe restreint animé des mêmes valeurs.
le fait qu’il faille être dans les trois premiers donne une certaine légitimité au nouveau chef, mais la partie tirage au sort, dans l’esprit de ceux qui ont mis en place cette modalité d’élection, permet de faire intervenir la Providence / volonté divine qui pourrait « rectifier » au cas où celui qui aurait obtenu le plus de voix ne serait pas le plus digne. Mais soit pour ne pas tenter outre mesure le Ciel ou pour toute autre raison (celle de la légitimité), le tirage au sort ne se fait pas sur l’ensemble des candidats, mais uniquement sur ceux qui ont obtenu le plus de votes.

On remarquera qu’une fois que l’on fait partie des trois premiers, on a une probabilité de 1/3 d’être désigné, le nombre de voix ne joue plus. On aurait pu tout à fait mettre en place un tirage au sort pondéré par le nombre de voix obtenues, par exemple si X a eu 60 voix, Y 30 voix et Z 10 voix, cela fait 60% de chances d’être élu pour X, 30% pour Y et 10% pour Z et non 1/3, 1/3, 1/3.

Pourquoi trois également ? Evidemment, si le tirage au sort est équiprobable, il vaut mieux éviter de se retrouver avec comme chef le candidat qui n’a obtenu aucune voix. En revanche, si la probabilité d’être tiré au sort dépend du nombre de voix, tout le monde pourrait avoir sa (faible) chance à condition d’avoir obtenu au moins une voix.

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Le nombre trois est hautement symbolique dans la religion chrétienne.

La trinité :

  • le père
  • le fils
  • le saint esprit

J’aime beaucoup l’explication théologique de l’aléatoire comme étant la part de la Providence…


Cela m’inspire une échelle de mentions du genre :

  • Saint
  • Béni
  • Baptisé
  • Pécheur
  • Satanique

:angel: :imp:

La trinité :

C’est ce que je me suis dit !

Cela m’inspire une échelle de mentions du genre :[…]

:joy:
Un peu approximatif théologiquement, puisque le saint (à part la Bienheureuse Vierge Marie bien sûr) est également pécheur, qu’un satanique peut être baptisé…